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Can't catch Tomorrow
23 mars 2008

Dixième note. / Lacuna Coil - When a dead man walks

fleuveIl semblerait parfois, que les rivages s'écartent, qu'il n'y ait plus d'horizon, juste un long chemin entre les flots, menant vers nul part. Là où, au fond, on a toujours voulu aller. Vers la lumière.
Elle est aveuglante, nichée à la fin de l'immense gouffre. Plus attirante qu'un soleil brisé. Et là nous posons le tout premier choix. Le seul que l'on ait pu prendre correctement jusqu'ici : celui de la connaissance. Cet endroit, que l'on ne semble pouvoir approcher que le sommeil, se cache moins profondément qu'on ne pourrait le croire, il réside dans le seul mot bonheur. Pouvoir profiter de chaque instant. Trouver une pincée de ce soleil à chaque coin de rue, dans un sourire ou dans un geste. Aimer. Juste ça. Arrêter enfin de juger, de s'ériger, de blâmer : et juste écouter. Ecouter comme les plus vieux sages de la terre : écouter et comprendre. Pas pardonner, qui sommes-nous pour pardonner autrui ? Pour le pardonner il faudrait déjà juger son acte.

Juste de la compréhension...

Mais... l'humain en est-il capable ? Aimer sans rien attendre en retour, ne pas aimer l'autre pour ce qu'il est : mais parce qu'il est. Démontrer que l'humain n'est pas méchant de nature, mais par réflexe de survie, comme tentative d'adaptation développée depuis la nuit des temps : Voir la société comme une meute, attendant l'attaque, voulant être au dessus, coûte que coûte.
Non: tenter d'effacer tout vestige du passé mais ne se concentrer que sur le présent, pour en faire le meilleur présent possible...

Alors qui ? Qui peut se targuer d'approcher ne fut-ce qu'un peu de cet être là ? Qui peut avouer qu'il n'a jamais eu le moindre sentiment de haine, de jalousie ou de violence...?

Il en faudrait un. Juste un...

...sur six milliards.

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J'ai en tête comme un soupir. Ou peut-être comme un souvenir. Quelque chose de doux, de fin, et de tellement fragile. Comme une vieille photo, ce souvenir s'effrite, il perdra bientôt sa brillance. Alors je m'y replonge de temps en temps. Pour comprendre. Pour sourire.
Parfois je souhaite qu'il soit totalement perdu, et parfois je souhaite qu'il reste gravé en moi le plus longtemps possible.
Ce souvenir se compose de quelques rires accrochés à l'air chaud d'un été, d'une voiture, et de boucles brunes, mais aussi de pluie et de courses effrénées. D'amour et de soleil.

Alors j'attends demain...

Parce que le matin chasse souvent les souvenirs blessés.

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Commentaires
E
Pourquoi tant de mal ?
S
Je suis tombé dessus un peu par hasard - depuis gabrielworld.canalblog plus précisément.<br /> Joli blog conceptuel. Encore plus si on prend la peine de lire tes textes. Ton style et tes références ont fort changés depuis deux ans, je trouve.
T
Il vaudrait sans doute mieux, oui..
.
Ecouter sans comprendre<br /> <br /> (tu effaceras ce message, dis?)
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